Tout au long de notre Vie, nous sommes traversés par de nombreuses questions dites “existentielles” d’ordre physique, émotionnel et spirituel.
Ces questions nous amènent à prendre conscience de nos différences, de nos talents, de nos forces et de nos failles. Mais comment utiliser ces informations pour nous faire évoluer ?
L’Ayurvéda, à travers son approche holistique de l’Homme, apporte des réponses à l’ensemble de ces questions et est de fait un formidable outil de Connaissance de Soi.
Sur le plan médical et spirituel, elle permet de mieux comprendre son corps, le fonctionnement de ses énergies, et celui de son esprit. Tu es unique.
Ce n’est donc ni dans la comparaison aux Autres, ni dans la quête de réponses à l’extérieur que tu te construiras. Non.
La réponse est en toi, et l’Ayurvéda est la science qui te guidera dans cette lecture intérieure.
Un retour aux sources est nécessaire pour mettre en lumière la subtilité, les buts et les “clés” de cette science millénaire.
LES ORIGINES DE L’AYURVÉDA
Datée autour de 5000 ans avant JC, l’Ayurvéda présentée comme la “médecine traditionnelle indienne” est le plus ancien système de santé au monde : à la fois philosophie de vie et pratique traditionnelle, elle trouve ses origines dans l’Inde védique ancestrale.
“AYURVE-QUOI“ ?
Pour comprendre l’étendue de cette discipline, revenons à son étymologie : “ayus” signifie la vie et “veda” le savoir, la connaissance en sanskrit.
En véritable “science de la vie”, elle ne se contente pas de soigner des malades, elle nous enseigne la connaissance de l’univers, la connaissance de soi, de nos énergies (doshas), et nous apprend comment maintenir l’équilibre entre notre corps, notre mental et nos émotions, en harmonie avec notre environnement.
Ses bases théoriques ont largement inspiré les civilisations arabes, grecs et chinoises dans leur pratique médicale. Aussi, on peut considérer l’Ayurvéda comme la “mère de la Naturopathie” dont le diagnostic et les traitements par l’alimentation, la phytothérapie ou encore l’aromathérapie sont encore utilisés aujourd’hui.
LES TEXTES FONDATEURS DE L’AYURVÉDA
A son origine, l’Ayurvéda est transmise oralement par les “rishis”, des sages éveillés, à leurs disciples dont le plus connu est Atreya. Ce n’est qu’autour de 5000 ans avant JC que leurs connaissances furent retranscrites dans les Vedas, manuscrits considérés comme les textes sacrés fondateurs de la culture Indienne.
Trois Traités fondateurs posent les principes de base de la médecine ayurvédique, il s’agit de la Triade de Base appelée “Brihat Tryai” en sanskrit :
- la Charaka Samhita
- la Sushruta Samhita
- les Ashtanga de Vagbhata
La Charaka Samhita est considéré comme l’un des textes ayurvédiques les plus importants et est toujours étudié dans les universités de médecine ayurvédique.
Un système de santé très complet composé de huit disciplines.
En sanskrit, on parle d’Ashtanga Ayurvéda :“ashta” signifiant huit et “anga” branches.
- Kayachikitsa : médecine interne / générale
- Bala roga / Kaumara Bhritya Tantra : pédiatrie & gynécologie
- Graha Chikitsa – Bhuta
- Vidya : psychiatrie
- Shalakya : maladies ORL et ophtalmiques
- Shalya : chirurgie
- Danshtra Agadatantra : toxicologie et jurisprudence médicale
- Jara Rasayana : régénération du corps et de l’esprit / Vrishya Vajikarana : aphrodisiaques
Selon le gouvernement indien, 70% de la population indienne aurait recours aujourd’hui à l’Ayurvéda. Des milliers d’européens viennent se former dans les universités de médecine ayurvédique.
L’efficacité prouvée de cette médecine suscite un intérêt grandissant tant sur ces méthodes de diagnostics, que ses traitements.
L’AYURVÉDA AUJOURD’HUI
L’Ayurvéda est considérée comme une médecine complémentaire de la médecine allopathique.
En Ayurvéda, on travaille avant tout sur les causes, les sources de la maladie. C’est pourquoi deux personnes souffrant des mêmes symptômes ne recevront pas le même traitement.
On traite une personne dans son ensemble et non pas une maladie.
Reconnue comme système de santé traditionnel par l’Organisation Mondiale de la Santé depuis 1982, sa pratique est officiellement reconnue par le gouvernement de l’Inde, du Bangladesh, du Sri Lanka, de l’Afrique du Sud, de la Nouvelle Zélande, d’Australie, de Suisse, de Hongrie, de Roumanie, du Brésil, de Russie, de Grande-Bretagne et de Mauritanie, soit en tant que système médical autonome et indépendant, soit comme système de santé complémentaire à la médecine allopathique moderne.” Elle est même remboursée par les complémentaires santé en Suisse.
La France est en retard face à ses voisins européens, mais l’Ayurvéda poursuit sa marche sur les pas du Yoga : il y a encore 30 ans, le Yoga était considéré comme une discipline plutôt marginalisée. Regardez aujourd’hui autour de vous !
Mais pourquoi l’Ayurvéda suscite-t-elle aujourd’hui l’intérêt de la communauté scientifique occidentale ?
LES BUTS DE L’AYURVÉDA
D’après la Sushruta-Samhita, le but de l’Ayurvéda est de “guérir les malades de leurs maladies, conserver la santé des bien-portants, prolonger la durée de vie”.
Ce à quoi les traités veulent se confronter ce n’est pas juste la maladie, mais la vie elle-même.
L’Ayurvéda va à la rencontre de l’expérience intérieure du patient, sans les effets secondaires d’une médication excessive. Sans condamner la médecine allopathique, nous pouvons estimer que les apports de l’Ayurvéda, à travers son approche holistique, ses règles d’hygiène de vie, de nutrition et de pharmacopée végétale et minérale trouvent un intérêt certain dans notre société.
L’Ayurvéda invite à une démarche intérieure de prévention et de responsabilisation individuelle.
Christine Blin – Chandrika- auteure et thérapeute spécialiste en Ayurvéda résume parfaitement le but de l’Ayurvéda qui “est de préserver la vie, de prévenir la maladie.
L’Ayurvéda s’occupe de la personne, non pas de la maladie ; elle s’intéresse aux causes et non pas aux symptômes.
Selon l’Ayurvéda, la santé est ordre, la maladie est désordre.
Selon l’Ayurvéda, La maladie est une manifestation du déséquilibre. La maladie s’incarne sur le plan physique mais aussi spirituel, émotionnel et psychologique.”
LES PILIERS DE L’AYURVÉDA
Vous l’aurez compris, l’équilibre du corps, du mental et des émotions est la clé d’une parfaite santé suivant l’Ayurvéda.
Mais comment maintenir cet équilibre dans une société où le temps nous manque pour tout : cuisiner, pratiquer une activité sportive, se détendre, voire même respirer ?!
Parce qu’il est difficile d’appliquer en France l’ensemble des pratiques ayurvédiques telles qu’elles sont mentionnées dans les Védas, je dirais que les “trois piliers” sur lesquels travailler sont :
- « Ahara » : l’alimentation pour nourrir et soutenir votre corps et votre esprit.
- « Dinacharya » : une bonne hygiène de vie passe par la mise en place d’une routine quotidienne pour entretenir son organisme, ralentir le processus de vieillissement et soutenir le système immunitaire.
- « Manovyapara » : la maîtrise de son esprit et des émotions. Le yoga, les exercices de respiration, la méditation, la pratique de la gratitude, des pensées positives sont autant d’outils pour vous apaiser au quotidien.
Je développerai l’ensemble de ces “piliers” dans les prochains articles.
Sources :
Sushruta-Samhita | L’Ayurvéda l’équilibre de la vie, Partap Chauhan | Christine Blin – Chandrika
CAROLINE GAHERI – Praticienne ayurvédique
J’accompagne les femmes en manque d’énergie à retrouver vitalité, confiance et fluidité au quotidien grâce à la reconnexion par le corps.
